Association Consistoriale Israélite d’Alger, Compte rendu de la situation morale et financière exercice 1921, Alger 1922, p.7
Note d’Isaac Morali : il s’agit probablement de R. David Moatti, R. Saül Moatti, R. Sadia Amour ou R. Jacob Smadja.
Note de Philippe Danan : Jacob Smadja et David Moatti sont pratiquement certains.
Note de Philippe Danan : A cette époque, la communauté d'Alger comptait un peu plus de six mille cinq cent personnes.
Archives Israélites août 1865, p.678 à 679
Isaac Bloch (Grand Rabbin d’Alger), Inscriptions Tumulaires des Anciens Cimetières Israélites d’Alger, Paris 1888, réédité par le Cercle de Généalogie Juive, Paris 2008, p.7à14.

 

 

page mise à jour le 17 octobre 2010

le Mausolée des Rabbins du Midrach
-photo JPD 2007-
stèles des rabbins du Midrach exhumés en 1865
-photo JPD 2007-

 

 

 

 

 

 

 

Les rabbins du Midrach exhumés en 1865


AMAR Haïm d'Abraham       
AROUBAS David       
AZOUBIB Ben Nehoraï       
AZOUBIB Joseph       
AZOUBIB Joseph de Joseph       
BEN GUENOUN Ichoua       
BEN GUENOUN Messaoud  (d. 1694)     
BENSIMON Judas       
COHEN Moïse       
DURAND Aaron I       
DURAND Aaron II       
DURAND Benjamin       
DURAND Jonas       
GABISSON Moïse  (d. 1698)     
KRISKRIS Salomon       
KRIT David       
MOATTI Joseph I       
MOATTI Joseph II       
MOATTI Moïse       
NAHON Joseph I       
NAHON Joseph II       
NAHON Isaac de Joseph       
NARBONI Chaloum  (d. 1700)     
Rabbin inconnu        
SEBAOUN Joseph       
SEBAOUN Joseph d'Abraham       
SEROR Jacob       
SEROR Joseph I       
SEROR Joseph II       
SEROR Salomon I  (1681-1737)     
SEROR Salomon II       
SIARI Moïse       
YAFFIL Mimoun  (d. 1727)     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les rabbins du Midrach exhumés en 1954

Une trentaine de pierres tombales transportées depuis l'ancien cimetière du Midrach sont posées au pied d'un arbre, sur un muret ou contre un mur.

pierres Midrach1 pierres Midrach2

Seules trois pierres tombales ont pu être identifiées à ce jour.

ABOULKER Isaac  (d. 1815)       
BIBAS Samuel  (d. 1796)       
NARBONI Isaac         

 

 

 

 

 

 

Les profanations

Le mausolée des rabbins du Midrach, ossuaire des Grands Rabbins d’Alger des XVIIe et XVIIIe siècles, a été profané à plusieurs reprises.

Alors qu'en juin 2007 il était encore correctement préservé, avec certes des traces de réparations, nous l'avons trouvé en juin 2009 complètement recouvert de tags et d'ordures de toutes sortes, et la sépulture du Grand Rabbin Mimoun Yaffil était ouverte.
Les profanations se sont poursuivies, puisqu'en avril 2010 plusieurs stèles étaient arrachées et cassées, ce sont celles de David Krit, Joseph Seror, Judas Bensimon, Jacob Seror et Raphael Jedidia Salomon Seror. Et les sépultures de trois autres Grands Rabbins étaient ouvertes, ce sont celles de Aaron Duran, Salomon Seror, Joseph Nahon.

L'émoi a été très grand dans la communauté lorsque nous l'avons alertée sur ces profanations. Les responsables de la synagogue Ribach et Rachbats de Netanya ont organisé au soir du 31 mai 2010 une lecture de Tehilim (psaumes) en présence des rabbins de la ville, et le Consistoire Central de France a missionné Bernard Haddad qui a fait constater les profanations par la Consule Générale Adjointe de France à Alger, Marie-Madeleine Delabre, fin juin 2010.

La Wilaya d'Alger a fait refermer les sépultures début octobre 2010. Le béton recouvre une grande partie de l'ossuaire, plusieurs noms de Grands Rabbins ne sont plus visibles.
Nous devons poursuivre la réparation de l'ossuaire. Le Grand Rabbinat de France et le Consistoire Central ont validé notre projet de faire graver puis sceller de nouvelles stèles identiques aux précédentes.

 

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Le cimetière du Midrach

En septembre 1691, la communauté juive d'Alger fit l'acquisition d'un terrain contigu à l'ancien cimetière de la Porte Bab el-Oued. Situé au sud de celui-ci, il s'étendait jusqu'aux rives de l'oued M'kacel. L'ancien cimetière, couvert de tombes, étant devenu inutilisable, la communauté fit de ce terrain son nouveau cimetière. Isaac Bloch le désigne sous le nom de cimetière du Midrach. Il fut utilisé jusqu'en 1849, date d’ouverture du cimetière de Saint-Eugène.

cimetière du MidrachDès 1846 cependant, alors qu'il servait encore aux inhumations, le cimetière du Midrach fut livré aux spéculateurs et le génie militaire y construisit une route qui couvrit une grande partie des tombeaux. Les scènes de profanations qui s’ensuivirent sont rapportées par les lettres du Consistoire de mai et juillet 1847.
Malgré son titre de propriété, le Consistoire fut déchu de ses droits sur le cimetière et le terrain fut dévolu au domaine de l’Etat en 1857. Peu de temps après il fut alloti et mis en vente.

La poursuite de l'urbanisation nécessita l’exhumation des ossements des grands rabbins d'Alger. La cérémonie, qui se déroula le 27 juin 1865, réunit plus de deux mille personnes, soit presque le tiers de la communauté juive d'Alger. Elle était présidée par le grand rabbin Lazare Cahen assisté de trois grands rabbins indigènes (vraisemblablement Jacob Smadja, David Moatti et Sadia Amour ou Saül Moatti). Le Consistoire et des notabilités israélites étaient présents. Pendant l’exhumation des ossements, six cents assistants chantaient en chœur des psaumes, et ces chants ne cessaient qu’à l’arrivée des ces mêmes ossements dans leur nouveau lieu de repos, le cimetière de Saint-Eugène. Après le transfert de tous les ossements, un jour entier de deuil eut lieu dans toute l’Algérie.

Les restes des grands rabbins furent déposés au bas du cimetière de Saint-Eugène. Ils furent déplacés à nouveau en 1921 lors d'une cérémonie solennelle pour reposer dans le petit mausolée de couleur ocre où ils se trouvent aujourd'hui. Assistaient à cette cérémonie le Consistoire, le Corps Rabbinique, toutes les Corporations religieuses et de nombreux fidèles.

Le 16 janvier 1867, le Consistoire se rendit acquéreur de quatre lots du cimetière du Midrach, dont un renfermait la dépouille de rabbins. En 1954, la communauté décida de construire l'école rabbinique d'Alger à l'emplacement de ce dernier lot, situé à l'angle des rue Suffren et Montaigne. Les restes des rabbins qui y reposaient furent déplacés jusqu'au cimetière de Saint-Eugène et placés dans une fosse creusée sous le mausolée, devant l'ossuaire des premiers rabbins exhumés en 1865. Leurs pierres tombales furent aussi transportées jusque dans le cimetière de Saint-Eugène où elles se trouvent aujourd'hui.

Sources :
Isaac Bloch (Grand Rabbin d’Alger), Inscriptions Tumulaires des Anciens Cimetières Israélites d’Alger, Paris 1888, réédité par le Cercle de Généalogie Juive, Paris 2008, p.7à14.
Archives Israélites, août 1865, l'Ancien cimetière d'Alger, p.678 à 680.
Association Consistoriale Israélite d’Alger, Compte rendu de la situation morale et financière exercice 1921, Alger 1922, p.7

Vers le haut du cimetière, au milieu du grand mur de soutènement, un petit mausolée abrite les restes des vénérés grands rabbins d’Alger exhumés de l'ancien cimetière du Midrach.

Le cimetière du Midrach
Les rabbins du Midrach exhumés en 1865
Les rabbins du Midrach exhumés en 1954
Les profanations